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Que dit Kidjidji, et pourquoi s’abonner ?

Dernière mise à jour : 19 juil.


L'Édito


Dire le monde, de l’Afrique au Tout-Monde, Kidjidji, « le village », en swahili, dit le village planétaire. Il dit l’Afrique depuis sa cour, d’où il voit passer grands et petits : et ceux qui vont à deux, trois ou quatre pattes, selon le principe immémorial qu’il porte en lui que tout habitant du village à voix au chapitre. À force de s’entendre dire, il s’est forgé une pensée sur cette communauté... comme sur lui-même. Qu’il est temps de se dire et se faire entendre. Regarder dans son miroir ses imperfections... et ses beautés. Que la parole libre... libère. Libre de paradigmes, de chaînes politiques et idéologiques non questionnées. Qu’il se constitue prisonnier volontaire du cri que porte sa (re)naissance et sa libération. Qu’une nouvelle génération accourt, qui déjà n’entend plus les querelles des anciens ni les injonctions des maisons voisines où surabondent le miel et le lait... pour elles seules. Que le temps est venu d’une nouvelle voie !





Julie Owono est à peine quadragénaire qu’elle siège au Conseil de surveillance de Meta Facebook, mastodonte planétaire de la circulation et la lutte des idées (et leurs cancers) et de la nouvelle économie dont le géant bleu fait partie du peloton de tête, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone). Partie de son Cameroun natal, Julie Owono a gravi tous les échelons, avec l’amplitude des enjambées de Françoise Mbango, la double championne olympique de triple saut (2004 ; 2008) venue du même pays, creuset d’inépuisables talents partis à la conquête du monde. La jeune Camerounaise, avocate, Directrice d’Internet Sans Frontières, pétrie à la même pâte de ce pays de champions, fais la une de Kidjidji ce mois de juin 2024 et porte le souffle novateur de Kidjidji Média : nouveaux visages, féminité, jeunesse, impact et prise de parole planétaire.





Blaise Ndala est l’une des figures de la nouvelle littérature africaine. L’auteur de « Dans le ventre du Congo » ou encore de l’ancien « Sans capote ni Kalachnikov » nous accorde une interview exclusive dense dans laquelle il dissèque le Congo, comme dans son livre, et se prononce sur des questions d’actualité avec force et subtilité autant qu’il nous entraîne dans les profondeurs spirituelles et culturelles où s’enracinent tous ceux qui portent une vraie parole libératrice pour les descendants de Lumumba. Il dépose : « L’expérience a démontré que les initiatives internationales pour ramener la paix au Congo ne sont que de la poudre aux yeux dont les Congolais auraient dû tirer les leçons depuis longtemps. Il y a tant d’hypocrisie au plan multilatéral, dans toutes ces instances qui font semblant de dénoncer l’agression dont le pays est l’objet depuis plus de vingt-cinq ans, mais qui abritent en leur sein les mêmes puissances qui alimentent la guerre ». Puis, retour de manivelle : « " Les maux sont nombreux, mais le principal, qui, à mon avis, cristallise tous les autres, se nomme l’incurie des élites politiques qui ont démontré à maints égards leur incapacité chronique à placer le bien-être de leurs compatriotes au-dessus de leur propre sécurité financière et matérielle. Tant que les Congolais n’auront pas réussi à faire comprendre à leurs dirigeants que ceux-ci sont leurs obligés et non l’inverse, ils demeureront cette grosse anomalie au cœur du continent africain : un pays immensément riche habité par un peuple démuni. " ! Sans fards, ni mascara. C’est la voie que prône Kidjidji.





Le Togolais Koffi Mahouley Dossou est un orfèvre de la gouache et du tissu africain, un artiste référencé aux plus hautes cotations internationales. Le Maître se livre dans nos colonnes au long d’une interview très personnelle qui trace les contours de son parcours et de ses influences, profitant de notre tribune pour délivrer sa pensée, de même que quelques conseils à la nouvelle génération : « Il faut essayer jusqu’à ce que l’on arrive au point où l’on veut. De ne pas s’arrêter. Je leur dis surtout d’avoir le courage, de libérer leur talent parce que actuellement le marché est tellement dur que certains se découragent. Ils se disent : « je ne vais jamais vendre », mais c’est le talent qui vend et tôt ou tard, si vous l’avez, il sortira et vous donnera satisfaction ! Surtout s’amuser avec ce qu’on fait. » Et à propos de ses sources d’inspiration : « Ma peinture tire sa source bien évidemment de la culture africaine. On s’en aperçoit clairement dans la lecture et l’usage de matériels simples tels des tissus africains aux motifs d’expression et d’affirmation de l’identité culturelle africaine. Des retouches aux dégradés créant des ombres du clair-obscur, des masques et silhouettes essentiellement assis sur des symboles aux portées animistes qui traduisent la force, la puissance de l’Afrique. »


C’est pour rencontrer de tels visages, entendre de telles paroles que Kidjidji s’est levé : offrir un espace rafraîchissant aux ombres qui s’écroulent face au désert de notre pensée conjugué à l’agonie de l’expression de notre ressenti, étancher cette soif commune, projeter l’horizon d’une oasis face à cette silhouette décatie et exsangue après bientôt trois-quarts de siècle d’une marche désespérante, unir ceux qui se lèvent en se donnant la main et qui sentent en eux l’appel irrépressible de cette âme d’Afrique immortelle et qui veut chanter ses beautés, ses richesses, sa force et sa diversité, une de vision du monde et de destinée.


S’abonner pour faire vivre cette idée, ce projet de renaissance africaine porté avec sincérité et passion. S’abonner pour faire vivre cet espace de parole qui répond à une inextinguible soif de notre liberté et de revigorer notre identité. S’abonner pour l’édification d’une conscience historique, culturelle et spirituelle d’essence africaine et bâtie pendant des millénaires. Qui ne sépare, mais unit : les dieux comme les genres, les vivants et les ancêtres, les jeunes et les moins jeunes, le jour comme la nuit, le présent comme l’éternité.


S’abonner pour contribuer à l’essor d’une conscience politique affranchie, éclairée et panafricaine.


S’abonner pour laisser s’exprimer des voix et talents que l’on n’entend pas, car celles qui s’expriment tous azimuts, répondent par trop souvent aux attentes des fossoyeurs.


S’abonner pour creuser ce sillon qui se veut voie nouvelle, décomplexée et exploratrice de paradigmes revisités et innovants. Un journal pour la femme, le talent, qui fournit et fourbit des armes pour une jeunesse conscience. Une voix calme au milieu de la cacophonie ambiante.


Kidjidji se dit mieux en shwahili : c’est la place du village... planétaire, le Soir au village de Manu Dibango, qui récitera sa mémoire. Pour ne pas oublier. En sons et en rythme, car nous ferons place aux sonorités aussi bien musicales que poétiques. Vos poésies et cris de toutes ondées y seront reçus selon leur force et leur accord avec notre voix. Avec plus de vidéos, d’audios, d’analyses et d’éditos sur la vie politique de nos États et des passerelles avec nos filles et fils des diasporas parties hier ou qui s’échouent encore sous nos yeux.


Kidjidji est une famille qui renaît de ses cendres et qui fait place à tous ses enfants désireux de raconter leur histoire, défendre leur terre et parler à l’humanité, dépouillée des miasmes vénéneux avec lesquels la barbarie, la prétention et l’outrance ont débarqué sur ses terres et souillé sa mémoire durant plusieurs générations.


Kidjidji croit en la vie. Et que l’Afrique est l’éternel continent, source et ressource de l’humanisme et de la joie.


Kidjidji : pour mieux dire, se mettre ensemble.


Gabriel Mbarga

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